Jeûner en randonnant :
Jeûner permet de détoxiner le corps, tout le monde sait cela. Mais associer le jeûne et la randonnée permet d'en augmenter ses effets positifs. Bougez plus, mangez moins, déstressez-vous !
De tout temps, dans toutes les traditions, la restriction alimentaire et le jeûne ont été pratiqués par respect de préceptes religieux ou tout simplement par manque de nourriture.
Actuellement en Occident, nous vivons dans l’abondance, et nous n’avons aucune raison de nous priver de nourriture. Pourtant la capacité de faire face à une restriction alimentaire a permis à nos ancêtres de traverser les périodes de disette et de famine et de perpétuer notre espèce.
Quelques illustres pratiquants du jeûne de 40 jours dans l’Antiquité lui ont donné ses lettres de noblesse : Hippocrate (père de la médecine), Socrate discourait en marchant et en jeûnant, et Pythagore (mathématicien renommé) imposait ce long jeûne à ses futurs élèves. Gandhi a inauguré le jeûne politique.
Aujourd’hui, c’est une pratique courante dans le milieu sportif : Yannick Noah, Catherine Chabot (navigatrice), les marathoniens et bien d’autres encore ; dans le monde du spectacle et de la politique comme cure de rajeunissement et de remise en forme : Madonna, Demi Moore, Jack Lang, Jean-Marie Bigard…
Chaque année, deux millions d’allemands jeûnent et randonnent. Lors de jeûnes thérapeutiques, leur sécurité sociale rembourse certaines pathologies (polyarthrite rhumatoïde, asthme…) traitées dans des cliniques spécialisées.
Questions-réponses :
Pourquoi des personnes ne manquant de rien, bien dans leur tête, décident-elles soudain de s’arrêter de manger pendant une semaine et de surcroît en marchant ?
Pour retrouver un mieux-être, en répondant à un besoin physiologique. Ce besoin correspond à la nécessité d’éliminer à la fin de l’hiver les réserves accumulées pendant l’année. Ces résidus deviennent agressifs pour l’organisme lorsqu’ils ne sont pas éliminés régulièrement. Ils s’accumulent et se transforment en toxines. Ces surplus amènent de nombreux problèmes de santé.
Que se passe-t-il pendant le jeûne ?
En phase d’autolyse (dissolution des tissus, cellules, microbes) le corps privé de nourriture extérieure va utiliser ces fameuses réserves pour se nourrir. Il favorise ainsi l’élimination de tous ces encombrements. Pour un observateur extérieur, un jeûneur apparaît d’abord comme quelqu’un qui ne mange pas. Effectivement, celui-ci s’abstient de toute nourriture solide, et curieusement ne montre pas de signes de faim irrépressible.
Quelles sont les ressources internes du jeûneur pendant cette restriction alimentaire ?
En fait, il se nourrit de manière différente, et nous assistons à la mise en route de ce processus biologique naturel, inscrit dans notre métabolisme, un peu oublié de nos jours, mais qui mérite toute notre attention et notre admiration. En effet, après un jour ou deux d’absence de nourriture, notre organisme passe automatiquement en «auto restauration». Il va puiser dans ses réserves et pour la première fois de votre vie, vous allez vraiment manger «équilibré», car il n’utilisera que ce dont il a besoin. Déjà digérées et assimilées, ces réserves sont facilement accessibles, et choisies par l’organisme qui se sert à la carte.
On constate en fin de séjour de nombreuses améliorations : diminution des problèmes de peau, apaisement des inflammations articulaires et amélioration de la souplesse, baisse du cholestérol et de la tension, perte de poids, résolution des problèmes digestifs (colites, gastrites, constipation), espacement de la chronicité des migraines et des infections à répétition (cystites, sinusites), renforcement des défenses immunitaires, amélioration des problèmes O.R.L. Et au bout de quelques jours, le corps va même utiliser comme protéines les cellules inutiles, faisant disparaître progressivement kystes, polypes, tumeurs, comme en témoignent de nombreux participants. Le Dr Willem le recommande pour la prévention active du cancer.
Notre corps va, en effet, utiliser toute l’énergie économisée par le processus de digestion au repos (1/3 de notre énergie totale ; eh oui ! la nourriture nous prend d’abord beaucoup d’énergie avant de nous en donner !) pour réparer les organes fatigués et détruire les cellules endommagées.
Et, cerise sur le gâteau, vous profitez de bien d’autres bénéfices : paix intérieure, sérénité, idées claires, meilleure vue et audition, vitalité, capacité de décision, augmentation de la libido, facilité à relativiser les problèmes.
«Marcher, je peux le faire, mais si je mange !»
Cette remarque revient régulièrement chez les randonneurs confirmés ! Effectivement, l’association du jeûne et de la randonnée paraît surprenante. Il semble déjà suffisamment difficile de se priver de nourriture extérieure, sans rajouter une difficulté supplémentaire !
Le plus de la marche ?
Nous avons déjà compris que nous sommes nourris de l’intérieur et que nous ne souffrons donc pas de la faim. Le programme national nutrition-santé, recommande la pratique d’une activité modérée. Celle-ci est particulièrement importante dans le jeûne, comme élément facilitateur de l’élimination. La marche semble particulièrement adaptée à ce processus du jeûne :
1/ Meilleure activité cardiaque, intestinale et pulmonaire,
2/ Meilleure élimination des graisses et de l’eau stockée dans le corps,
3/ Ralentissement de la perte des protéines,
4/ Maintien de la masse musculaire,
5/ Meilleure irrigation de la peau par la transpiration,
6/ Chaleur du corps régulée face à la frilosité créée par le jeûne,
7/ Fonction anti-dépresseur de toute activité physique,
8/ Effet positif sur le sommeil,
9/ Bien-être par la baisse de l’état d’acidose,
10/ Occupation saine de tout le temps laissé par l’absence des courses, de la cuisine et des temps de repas !
11/ Sérénité assurée par le rythme répétitif de la marche qui crée un état méditatif, permet un retour en soi, fait retomber les tensions, et amène la paix.
Qui peut marcher en randonnant ?
Nous parlons ici du jeûne diététique appelé aussi diète hydrique. Il se déroule sur une période d’une semaine (contrairement au jeûne thérapeutique plus long). Il s’adresse à toute personne en bonne santé pouvant marcher trois à quatre heures par jour. Il est contre indiqué en cas de maigreur excessive, grossesse, allaitement, prise de traitement médicamenteux lourd, dans les troubles du comportement alimentaire : anorexie, boulimie et de fragilité psychique.
Le jeûne de type Büchinger (Dr Otto Büchinger, médecin allemand à l’origine de cliniques de jeûne en Allemagne et en Espagne) préconise de l’eau à volonté, des tisanes, du jus de fruits dilué et du bouillon de légumes filtré.
Une préparation alimentaire est nécessaire au moins une semaine avant, afin de réduire l’apport de toxines et d’assurer un début de jeûne serein.
La reprise alimentaire s’effectue le dernier jour du séjour. Son but est de remettre en fonctionnement le tube digestif et non de vous nourrir. Elle sera donc sobre, est constituée exclusivement de végétaux.
De retour chez vous, vous êtes invité à respecter une période de réintroduction progressive des aliments.
A la fin de la semaine, vous repartez en forme, l’œil brillant, le teint clair, le corps souple, les kilos superflus envolés, l’esprit léger, les sensations affinées. Vous avez eu le temps de faire des prises de conscience, de réfléchir et vous possédez les informations nécessaires pour prolonger cet état de bien-être.
A vous de jouer ! Restez en contact avec votre ressenti, posez-vous la question si vous avez réellement faim. Et si vous sentez au bout de quelques mois que votre corps réclame un nettoyage, vous pouvez recommencer tout seul, ou revenir partager cette expérience. En effet, il est plus facile de jeûner collectivement : le groupe apporte soutien, énergie, humour, solidarité. Et rappelez-vous : mangez moins, bougez plus, et déstressez-vous !